CO-EXISTENCES
CO-EXISTENCES, 2025
Série de dessins POTAMIA 2022, 76 X 112 cm. / 110 X 132 cm.
Double sculpture DYADE 2023, 66 X 45 cm.
Dessins sur bois dorés À L’OMBRE DE LA MONTAGNE 2023-2024, 22 X 30 CM.
Du 17 octobre 2025 au 15 mars 2026 au Centre d’art contemporain l’Ar[t]senal, Dreux
Commissaire : Lucile Hitier © Elvira Voynarovska, ADAGP 2025
L’exposition CO-EXISTENCES interroge les notions de temps, d’origine, de transmission et la manière dont ces expériences forgent notre rapport au monde. À travers une sélection d’œuvres récentes, ma contribution explore des formes de rémanence entre rituels, architectures du geste, et relations au paysage, qui articulent une réflexion sur la continuité entre pratique plastique et mémoire collective. Les pièces montrées à Dreux forment un parcours centré sur la lenteur du travail, la matérialité et le lien entre image et objet.
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L’exposition CO-EXISTENCES interroge les notions de temps, d’origine, de transmission et la manière dont ces expériences forgent notre rapport au monde. À travers une sélection d’œuvres récentes, ma contribution explore des formes de rémanence entre rituels, architectures du geste, et relations au paysage, qui articulent une réflexion sur la continuité entre pratique plastique et mémoire collective. Les pièces montrées à Dreux forment un parcours centré sur la lenteur du travail, la matérialité et le lien entre image et objet.
POTAMIA, 2022 est née d’une résidence à la chapelle Saint-Antoine à Naxos. Ces dessins, traités en bleu profond et ponctués de reflets argentés, se saisissent du rituel de l’eau comme matrice formelle et symbolique : formes doubles, jeux de symétrie, textures en réseau qui renvoient aux vaisselles rituelles ou aux bénitiers. Le dessin chez POTAMIA fonctionne par superposition et stratification, de l’encrages au passages de crayon argent, pour créer des surfaces qui réagissent à la lumière et produisent un mouvement interne rappelant la fluidité de l’élément.
La sculpture DYADE, 2023 en grès blanc chamotté, prolonge et matérialise la logique formelle du dessin. Conçue comme une double unité, elle formalise la notion de complémentarité et d’équilibre déjà présente dans Potamia : volumes croisés, surfaces brutes, présence tectonique. L’emploi du grès chamotté confère à la pièce une densité tactile et un caractère presque archéologique , qui vient en contrepoint solide aux surfaces diaphanes du papier. La proximité entre dessin et sculpture dans l’espace invite à lire ces pièces en synergie : le trait devient masse, la répétition graphique trouve des échos dans le montage des sculptures d’une manière circulaire grâce à la technique du colombin.
À L’OMBRE DE LA MONTAGNE, 2023-2024 rassemble des œuvres peintes et dessinées sur panneaux de bois préalablement dorés, évoquant par leur facture une référence aux icônes byzantines. Nées d’une résidence à Cadaqués, ces pièces explorent la montagne comme figure métaphorique de protection et de refuge : surfaces travaillées par un geste lent, motifs répétés et dégradés argentés qui restituent la lumière et la topographie intérieure. L’emploi du panneau doré instaure un léger décalage entre sacré et contemporain, invitant à une contemplation où la forme picturale devient dispositif d’intériorité.
En filigrane de ces ensembles, se dégage une constance : une pratique axée sur la lenteur, le travail du trait répété et la recherche d’un vocabulaire formel minimaliste mais techniquement exigeant. Les séries exposées montrent comment la sculpture, le dessin et la peinture sur bois se répondent pour constituer un corpus cohérent – une enquête plastique sur les manières d’habiter, de transmettre et de donner corps au temps.











