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    HATA

    HATA, 2023

    Série de dessins ENTRELACS, 50 X 65 cm. / 75 X 110 cm.
    Sculptures en fibres végétales, tailles variables,
    Installation du film HATA : LIAISONS VÉGÉTALES.


    Résidence artistique et exposition à la Villa Ndar, Institut Français du Sénégal.
    Soutenue par l’Institut Français, l’Ambassade de France au Sénégal, 19M Dakar,
    la Région Centre-Val de Loire.

    HATA est un projet en cours de sa réalisation. Il formalise un questionnement global sur l’architecture « fragile » dont la première phase de recherche théorique et plastique à été développé en partenariat avec l’Institut Français du Sénégal. Dans une démarche transversale, durant ma résidence artistique de 2 mois à la Villa Ndar, antenne de l’IF à Saint Louis, j’ai été inspirée par cette idée de la construction légère et l’habitat mobile des architectures traditionnelles locales de la région de Saint-Louis.

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    HATA, 2023

    HATA est un projet en cours de sa réalisation. Il formalise un questionnement global sur l’architecture « fragile » dont la première phase de recherche théorique et plastique à été développé en partenariat avec l’Institut Français du Sénégal. Dans une démarche transversale, durant ma résidence artistique de 2 mois à la Villa Ndar, antenne de l’IF à Saint Louis, j’ai été inspirée par cette idée de la construction légère et l’habitat mobile des architectures traditionnelles locales de la région de Saint-Louis.

    Les premières oeuvres créées en résidence émanent de cette légèreté et d’une spontanéité du geste. Le concept de la construction éphémère et « transportable », contrairement à une définition occidentale de l’architecture qui incarne plutôt la pérennité et la stabilité, rejoint l’idée de la migration et transpose une certaine vision de l’habitat à un objet migratoire, facilement déplaçable d’un endroit à un autre ou reconstruit à l’identique avec les matériaux locaux, une fois sur place. D’une manière plus large le projet HATA se focalise la construction végétale, explorant le travail avec plantes endémiques, préservé au sein de la culture populaire sénégalaise.

    Certaines espèces sont dédiés à l’élaboration d’objets utilitaires et techniques, d’autres tels que le Baobab ou le « fromager » Ceiba pentandra, compte parmi les arbres sacrés ou habités par des esprits. Ses épines, une fois dorées ont été investies au sein des sculptures. Cette pratique proche des éléments naturels rejoint ma recherche globale sur la spiritualité et le bien être au sein de l’habitat.

    Le projet HATA a été alimenté par une recherche anthropologique en s‘intéressant aux bâtisseurs locaux, et nourri par les visites des villages authentiques situés au bord du fleuve le Sénégal. La rencontre des Peuls d’Afrique, peuple traditionnellement pasteur nomade ou semi-nomade, habitant entre autres dans la région de Saint-Louis, à été un vrai élément déclencheur au sein du projet. Le nomadisme de cette ethnie se manifeste notamment au sein de leurs expressions architecturales, traditionnelles et éphémères à la fois, construites avec les matériaux locaux, principalement les végétaux. Ces habitats entièrement bâtis avec des branches, de la paille ou des fibres végétales reflètent le caractère temporaire de leur fonction et exigent un rapport étroit à ces architectures vivantes du à un entretien régulier.

    Cette rencontre a permis de faire avancer la réflexion sur ce qui fait « maison » et la place accordée à celle-ci chez les populations nomades offrant une relecture du concept du foyer pérenne. Ce temps de résidence à donné lieu à une pratique qui navigue entre les formes dessinées et les sculptures. Les oeuvres insistent sur le rapport aux végétaux dans la construction de la case traditionnelle et à l’utilisation des plantes endémiques, spécifiques à cette région du nord du Sénégal. En ce qui concerne Saint-Louis, ce sont des espèces telles que le roseau appelé communément le typha, les feuilles du palmier ou la paille de riz qui sont les plus investis dans la construction. La série des volumes réalisée durant la résidence renvoie à cette démarche.

    Celle-ci est issue de l’utilisation de la fibre du cocotier, des grappes du dattier et du kapok. Les formes guidées par le matériau en lui-même sont nées d’une expérimentation avec cette matière densément tissée et facilement malléable. Les écorces entrelacées et liées entre elles se superposent, donnant forme à des cocons ou des abris à l’image d’une collection de maquettes de principes architecturaux.

    L’ensemble de lignes superposées présentent dans les fibres végétales, a trouvé sa continuité au sein de la série dessinée nommée ENTRELACS. Le trait argenté aborde la porosité et la transparence, communiquant une idée de volumes légers et amovibles, qui tantôt « flottent » sur le papier ou remplissent entièrement le format donnant lieu à des compositions all over. Ces entrelacements de traits de crayon parfois hésitants et spontanés sont à l’image du projet qui explore d’une manière poétique, la fragilité dans l’architecture.

    Le moment de restitution de cette première phase du projet a eu lieu le 28 avril 2023 à Saint-Louis du Sénégal dans une ancienne maison coloniale du 19ème siècle, anciennement une usine de gomme arabique, restaurée en galerie et maison d’hôtes Au fil de fleuve par Marie-Caroline Camara. Cette exposition présente l’ouverture plastique de la recherche avec un ensemble de dessins réalisés au crayon d’argent et installations de sculptures utilisant les plantes endémiques, telles que les écorces du dattier, les grappes du cocotier ou le kapok.

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